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Quelques notes sur les personnages cités par l’abbé Morel
Milon de Nanteuil
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais fut reconstruite à l’instigation de Milon de Nanteuil (1217-1234) et du chapitre de cette église.
Gaucher de Châtillon
Gaucher III (?-1219) fut seigneur de Châtillon, seigneur de Troissy, seigneur de Montjay, seigneur de Crécy, seigneur de Pierrefonds.
Thibault de Nanteuil
Evêque de Beauvais de 1281 à 1300.
Une dalmatique de cet évêque est conservée dans cette ville
Arnoul d’Estrées, écuyer en 1313.
Augustin Potier
Grand évêque réformateur, Augustin Potier (évêque de 1617 à 1650), multiplie les initiatives visant au changement religieux en profondeur et à l’avènement d’une régle commune : réforme du clergé fondation d’un séminaire, visites apostoliques, catéchismes, …. Augustin Potier réussit à réorganiser son diocèse fort troublé pendant les guerres de religion en s’appuyant sur les curés qu’il lui a fallu d’abord instruire et former, puis contrôler.
Il sollicite Saint Vincent de Paul, alors peu connu, pour réorganiser son clergé en veillant à une bonne formation spirituelle et liturgique des prêtres et séminaristes. Vincent élabore un programme, et avec quelques prêtres organise des sessions de formation et de retraite pour les diacres de Beauvais. L’évêque et les diacres ont été enchantés et inspirés. L’approche est si efficace et populaire que Vincent a des difficultés pour trouver de l’espace pour tous les demandeurs. Saint Vincent de Paul part ensuite pour Paris.
Cet évêque ne se limite pas à son rôle d’organisateur du clergé, il veille à améliorer la condition de ceux qui souffrent. Par exemple, il fait construire à Beauvais le couvent des Ursulines, établissement voué à l’éducation des jeunes filles pauvres.
Il joue aussi un rôle politique. Il préside pour le clergé la séance royale où fut proclamée la régence d’Anne d’Autriche après la mort de Louis XIII (18 mai 1643).
Juste après, un complot s’organise afin que la reine éloigne Mazarin des affaires et les organisateurs prévoient de le remplacer par l’évêque de Beauvais. Mazarin défait la conspiration dès les mois suivants.
L’évêque Augustin Potier meurt en 1650.
Nicolas Choart de Buzenval
L’évêque, Nicolas Choart de Buzenval, successeur et neveu d’Augustin Potier, rallia le jansénisme, avec conviction et accompagné d’une notable partie de son clergé.
Le pape irrité voulut faire le procès des quatre évêques jansénistes, mais mourût avant que celui-ci ne commença. Finalement, un accommodement, dont les termes étaient, que les quatre évêques donneraient et feraient donner dans leurs diocèses une nouvelle signature de formulaire, par laquelle on condamnerait les propositions de Jansénius sans aucune restriction, la première ayant été jugée insuffisante. Les quatre évêques y consentirent (1668).
A Bonneuil-les-eaux, on vénère encore cet évêque pour son dévouement pendant l’épidémie de peste qui affecta le village de 1668 à 1669.
Armoiries: D’or au chevron d’azur, accompagné de trois merlettes de sable.
Toussaint de Forbin de Janson (1631-1713).
Evêque de Digne, puis de Marseille (1668 – 1679), puis Evêque-Comte de Beauvais et Pair de France, Cardinal et Grand Aumonier de France (1706).
A Digne il crée un hospice pour les nécessiteux et à Marseille, il fait construire le nouveau Palais épiscopal, de nos jours inclus dans l’hotel de police.
En 1674, il est envoyé comme ambassadeur extraordinaire à la diète de Pologne, réunie pour l’élection d’un roi, et parvint, l’année suivante, à faire élire le fameux Sobieski, favorable à la France.
De retour à Versailles, pour rendre compte de sa mission, le roi Louis XIV lui dit:
– Mais où en avez-vous tant appris ?
– Sire, répondit l’habile négociateur, c’est en parcourant, la nuit, les rues d’Aix une lanterne à la main, pour faire les procureurs du pays, tandis que j’étais évêque de Digne.
Il réalise d’autres missions politiques et diplomatiques, par exemple en toscane pour apaiser une situation locale tendue. En 1700, il participe au conclave organisé par le pape Clément IX.
En 1706, c’est l’apogée: il devient Grand Aumonier de France
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Né à Versailles en 1692, mort à Chantilly en 1740. Il épouse en 1713 à Versailles Marie-Anne de Bourbon-Conti (1689-1720). Il se remarie en 1728 à Rotenburg (Allemagne) avec la Landgravine Karoline de Hesse-Rheinfels-Rotenburg (1714-1741)
Il fut Prince de Condé et Duc de Bourbon.
En 1719, il s’adresse à l’architecte Jean Aubert pour élever des écuries dignes de son rang. D’après la légende, le prince croyait à la métempsycose et pensait se réincarner en cheval après sa mort. Ces écuries, considérées comme les plus belles du monde , sont un des chefs-d’œuvres de l’architecture civile du XVIIIème siècle. Elles s’étendent sur 186 mètres de longueur.
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Louis Marthe de Gouy d’Arsy
Louis Marthe de Gouy d’Arsy, né en 1753, filleul du Dauphin, choisit tout d’abord la carrière militaire.
Il se présente aux élections des députés aux états généraux de 1789. Il n’est élu que suppléant par l’assemblée de la noblesse du bailliage de MEULAN, mais il obtient que l’île de St Domingue soit également représenté à Versailles et il siège alors avec les représentants du Tiers état, participe au Serment du Jeu de Paume et est l’un des auteurs de l’appellation » Assemblée Nationale « .
En 1790, il propose la création des Assignats. Il s’oppose en 1791 à l’émancipation des esclaves, craignant la guerre civile à cause de l’isolement provoqué par le blocus anglais.
Il reprend la carrière militaire sous la Législative et est arrêté, selon la loi des suspects en septembre 1793 par Collot d’Herbois, alors en mission dans l’Oise.
Il est guillotiné le 23 juillet 1794 place du Trône Renversé (place de la Nation aujourd’hui), six jours avant ceux qui le condamnèrent (Robespierre, Saint Just,… -> le 9 Thermidor).
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