Les monnaies de nécessité

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La raréfaction des métaux précieux et des monnaies traditionnelles vont contraindre le  gouvernement  de la France, principal théâtre des opérations militaires, à autoriser l’émission de monnaies de nécessité dans des proportions jamais atteintes jusqu’alors.

Voici quelques exemples :

Ci dessus des billets émis par un Groupement de communes (Saint Quentin), par la Trésorerie aux armées, et par la Chambre de commerce d’Amiens

Le cours des métaux courants comme le zinc, le cuivre ou le fer, indispensables pour l’effort de guerre et la fabrication d’armes, atteint des sommets dès 1915 et la production de monnaie métalliques devient difficile.

Après les Chambres de Commerce, ce sont donc les villes, les communes, les associations de commerçants, les industriels et même parfois de simples particuliers qui sont autorisés à émettre des monnaies provisoires sous toutes les formes.

Cela commence dans les secteurs occupés par les allemands dans le Nord ou de l’Est de la France.  N’étant plus approvisionnées par la Banque de France et ne souhaitant pas que l’argent français soit récupéré par les troupes d’occupation, les autorités publiques découragent l’utilisation des monnaies en métal. Pour maintenir de l’activité commerciale, les communes émettent des billets de papier, d’une valeur de 50 centimes à 2 F, garantis par la caisse municipale.

Les lieux où les bons sont acceptés comme moyen de paiement sont souvent précisés afin de réduire les possibilités d’éventuels faussaires.

Plus de 12 000 types différents de bons de nécessité ont été répertoriés sous la forme de billets, de pièces en aluminium, laiton, … ,

Dans les territoires non occupés, des Chambres de Commerce s’étaient mises à émettre des billets de petite et moyenne valeur qui s’avéraient nécessaires au commerce avec le public.

A Paris

Des bons d’une valeur de 50 centimes à 2 Francs ont été utilisé dans les zones de combats car ils permettaient aux soldats français de les utiliser pour des besoins courants mais n’étaient plus d’aucune utilité si elles tombaient aux mains de l’ennemi, ou représentaient une faible perte quand elles disparaissaient dans les combats.

Des bons de nécessité étaient utilisés dans notre village, par les soldats y séjournant.

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