Rémy pendant la Renaissance.

Après la guerre de Cent ans et malgré la période troublée de la ligue, le village se relève de toutes ses épreuves.

C’est à cette époque que le cœur de l’église est reconstruit (voir la notice sur l’église).


Rémy de la période classique à l’époque contemporaine.

La deuxième partie du XVII ème siècle est une période difficile : après deux alertes, l’une en 1636 (prise de Corbie par les Espagnols ), et l’autre lors de la fronde en 1653 (nouveau passage des Espagnols commandés par Condé ), les guerres, les épidémies et les famines se succèdent. Le village souffre.

En effet, la Picardie reste une zone exposée aux invasions.
Détaillons un peu l’invasion de 1636 :
En 1636, les troupes commandées par le cardinal-infant arrivent près de Compiègne.
Troupes hétérogènes ! ce sont des Bavarois, des Espagnols, des Belges, des Croates, des Hongrois, des Savoyards,…qui se dirigent vers l’Ile-de-France. Le marquis de Humières met en état de défense la ville de Compiègne. Les villageois des alentours sont convoqués pour travailler à la construction des défenses de la ville. Gournay sur Aronde, Remy, Grandfresnoy, Lacroix-Saint-Ouen passent aux mains des espagnols. Cependant des troupes françaises se préparent et le commandement ennemi considérant la position assez aventurée, de leur armée, assez loin de ses bases, renoncent à mener un assaut sur la ville et se retirent. La ville est sauvée. Sauvée ? Sauvée des ennemis oui, mais un autre malheur l’attendait. L’arrivée des Espagnols a provoqué un grand afflux dans la cité : les villageois, leurs animaux sont venus s’y abriter. Quelques temps après le départ des troupes espagnoles, la peste se déclare et fait pendant plusieurs mois, de nombreux morts.


De la fin du XVIIème siècle à 1769, Compiègne est utilisée comme champ de manœuvre. Ainsi, en septembre 1698, a lieu en présence du roi Louis XIV de grandes manœuvres militaires qui ont lieu tout près d’ici dans la plaine entre Lachelle et Baugy. Ce sont cinquante-trois bataillons d’infanterie et cent-cinquante-deux escadrons de cavalerie qui manœuvrent (60 000 hommes). Un faux siège de Compiègne a lieu avec passage de l’Oise sur pont de bateaux. Le public est nombreux à cet extraordinaire spectacle.

Un article : des italiens à Remy ?

Plus tard, les rapports avec la Religion amène des débordements : l’église est saccagée en 1794, il y a des menées anticléricales au début de notre siècle, et des tensions entre la municipalité radicale-socialiste et le Curé de la paroisse.

En 1805, le docteur VANNAQUE de Rémy est parmi les premiers à administrer la vaccine (la vaccination contre la petite vérole). Il lui faut surmonter l’appréhension des habitants de la commune. La vaccine avait été mise au point par Jenner en 1796 en Angleterre.

Rémy souffre à nouveau du passage de troupes étrangères, (Cosaques et les Prussiens) après les défaites des armées napoléoniennes en 1814-1815 et 1870.

A la fin du XIXème siècle, la révolution industrielle se traduit dans notre village par la construction de la gare et surtout par l’apparition de multiples fabriques et usines : sucrerie, tuileries, briqueteries, distillerie, four à chaux, féculerie et fabrication de siamoise (tissu).

A l’époque, les problèmes de transport à longue distance rendent la production près des lieux de consommation rentable.
La briqueterie Bohy.

Remy compte alors 950 habitants.


Cachet de la Mairie 1864